Une poésie d'une intensité vertigineuse
« (...) la dernière, l'appelant
à hauts cris, ta mort, maman
obstinément ta mort, accrocs
à la tendresse
mes mots lancés dans le vide
flèches
rejoignant ton corps
le recouvrant, te niant
niant ton droit à la souffrance
ton bien inestimable
ce lent tumulte du monde
alors que ça souffre
ça souffre
jusqu'au fin fond de ton corps
de son plus douloureux mystère
que ça se prolonge infiniment
que ça dure, que ça expie
de saison en saison
longuement brûle
s'il le faut, ta mort à petit feu »
Denise Desautels
Pendant la mort
Poésie
2002 , Montréal : Québec Amérique, Collection Mains Libres.